Au Maroc, on trouve des maisons "traditionnelles" comme j'ai entendu dans mon enfance en France, c'est à dire en parpaings, et les maisons traditionnelles des pays chauds, en pisé, en terre banchée ou en briques de terre crue (adobe).
On trouve des maison en terre un peu partout sur le globe. Euh ! Les humains construisent avec ce qu'ils ont. Sur le plateau du Kik, les maisons sont aussi en pierres.
Il est connu que dans ce pays chaud qu'est le Maroc, à l'intérieur du pays, il fait chaud l'été, et froid l'hiver et durant les nuits étoilées. Dans les maisons de terre, il fait bon même s'il ne fait pas chaud.
Avec le parpaing, il fait chaud l'été, froid l'hiver, et, la condensation rend les habitations désagréables.
Le matériau idéal est et reste la terre.
Quand on n'a pas les moyens, la maison est petite et évolutive.
On construit un local, un mur qui délimite une cour, on rajoute une pièce en servant du mur, à l'intérieur ou à l'extérieur.
Avec une échelle, on a une terrasse.
Ce qui serait bien, c'est d'avoir idée du résultat final c'est à dire d'avoir un plan, mais c'est un autre sujet.
Il n'est pas facile de se projeter quand on survit.
Une maison ancestrale pour ne pas dire traditionnelle est une maison en mur en torchis. Pour bancher, il faut des banches, et ce n'est pas rien.
Donc, on dispose des pierres au sol pour éviter l'humidité, on dispose les banches, on apporte la terre humide, et on tape. Ensuite, quand on a la hauteur voulue, on pose des traverses en bois, des nattes ou des feuilles de palmier, et on couvre de terre.
Une entorse à la modernité est la bâche plastique qui remplace les palmes. C'est à priori mieux. A priori...
Quand on a un ensemble de pièces et une cour intérieures, on peut créer un patio.
Du coup, c'est simple. Il s'agit de réaliser un quadrilatère plus ou moins rectangulaire ou carré, et à l'intérieur de celui-ci, ou à l'extérieur, on en fait un autre, à la distance correspondant aux poteaux de bois. Il suffira de percer des fenêtres ça et là, et de créer des séparations en adobe. Trop facile.
Si l'eau pénètre dans les murs et les fragilise, le mur peut s'écrouler. Le matériau est réutilisable, on reconstruit. Hop.
M'enfin, quand on intègre un peu de modernité, on aime que tout ne s'écroule pas sur la télévision.
Après le séisme, il a été question de reconstruction, mais certains s'opposaient à la construction rapide de maisons de parpaings.
Si en beaucoup d'endroits, les maisons sont tombées, c'est non à cause la la terre que des malfaçons (tout le monde est maçon à la campagne) que du manque de fondations et de structure solides, du fait que les adobes ou les banches ne sont pas croisées.
La photo illustre bien mon propos. Un mur est fait, et ensuite on fait un autre. Mais il faut croiser. L'astuce ici est de prévoir que l'on va croiser. Ce n'est pas ainsi que l'on fait avec des pierres ou du parpaing, mais de toute façon, la solidité vient du béton que l'on devine à l'angle.
Ici, le maçon répare. Les adobes sont de première qualité. Elle sont bien blanches. Le béton est derrière et c'est lui qui tient le tout. Les adobes sont là pour le remplissage.